Les différents cours d’eau
L’eau douce est essentielle à la santé et au maintien des écosystèmes qui fournissent notre alimentation ainsi que d’autres biens et services essentiels. Environ 2,5% de l’eau présente sur terre est de l’eau douce, en bonne partie inaccessible. Cette eau est transportée par différents cours d'eau (du plus petit au plus grand) :
Rigole : peut désigner un filet d'eau s'écoulant en surface ou un sillon où s'écoulent les eaux de ruissellement.
Ru,
ruisselet : désigne un tout petit ruisseau, c'est-à-dire un cours d'eau
de faible largeur (inférieure à un mètre), souvent au démarrage d'un
écoulement.
Ruisseau
: petit cours d'eau, ni très large ni très long, alimenté par des
sources d'eau naturelles, souvent affluent d'un étang, d'un lac ou d'une
rivière. C'est la taille plus que le débit qui fait la différence entre
un ruisseau et une rivière.
Torrent
: cours d'eau au débit rapide et irrégulier, situé sur une pente plus
ou moins prononcée. On trouve les torrents sur des terrains accidentés
ou en montagne.
Ravine
: désigne les cours d'eau des îles tropicales, se jetant dans la mer,
et pouvant connaître des débits extrêmement importants à la suite de
fortes pluies (durant les cyclones principalement). Leur lit peut être
très large.
Rivière
: désigne un cours d'eau moyennement important, à l'écoulement continu
ou intermittent, suivant un tracé défini et se jetant dans un autre
cours d'eau, un lac, une dépression ou un marais.
Fleuve
: cours d'eau important, long et au débit élevé, comptant de nombreux
affluents et se jetant dans la mer (ou parfois dans une mer intérieure).
C’est quoi de l’eau potable ?
L'eau est dite potable quand elle satisfait à un certain nombre de caractéristiques la rendant propre à la consommation humaine.
Les standards de référence dans ce domaine diffèrent selon les époques et les pays (et selon l'autorité en charge de cette définition dans certaines nations). Le concept de « potabilité » varie à travers le monde, fruit d'un contexte historique et culturel local. Il détermine la question de l'accès à l'eau, puisque une eau de bonne qualité est essentielle au développement économique et humain.
Aujourd’hui près de 30000
personnes meurent par jour suite à des problèmes liés à l’eau. Plus
d’un milliard de personnes n’ont pas accès à une source d’eau sûre et
2,6 milliards de personnes ne disposent pas de moyens d’assainissement
satisfaisants. Le manque de moyens d’assainissement entraîne une
contamination microbienne généralisée de l’eau de boisson.
La vraie qualité de l'eau du robinet en France
Selon le magazine 60 millions de consommateurs et la fondation France Liberté , nous ne connaissons pas aujourd'hui vraiment la qualité de l'eau de nos robinets. Le problème se situe surtout dans les petites communes.
Le site du ministère de la Santé met pourtant en ligne les résultats des prélèvments des agences régionales de santé pour chaque commune. Des résultats également affichés dans les mairies. Mais «ces agences mènent des analyses très variables, explique Emmanuel Poilane, président de France Liberté. Dans les villes de plus de 625000 habitants, il y a environ trois analyses par jour, mais dans les petits villages il y en a une par an. Cela ne permet pas réellement de savoir quelle est la qualité de l'eau dans notre pays à l'instant "T". A partir du moment où on dit que, pour un certain dépassement de normes, la consommation est acceptable sauf pour les femmes enceintes et les nourrissons, la moindre des choses c'est qu'on informe vraiment les citoyens en temps réel, et pas six mois après le problème.»
Quelle eau buvons nous vraiment ?
Une enquête a déjà été réalisée en juin dernier : sur dix départements testés, 9 avaient au moins une commune en dérogation pour des excès en nitrates, sulfates ou déséthylatrazine, un herbicide interdit depuis septembre 2003. Selon 60 millions de consommateurs, l'appel aux consommateurs va permettre de mieux cerner les problèmes: «Si on s'aperçoit que le système de dérogation est courant et devient la règle, c'est quand même une information importante. Ça veut dire que les normes sont très souvent, voire tout le temps dépassées. Ces dérogations sont accordées pour une durée de trois ans, renouvelables deux fois. Donc il y a des communes où il peut y avoir une dérogation pendant 9 ans! Il faut quand même faire quelque chose».
La vraie qualité de l'eau en bouteille en France
L’eau en bouteille n’est elle pas si pure ?
Selon 60 millions de consommateurs, France 5, Que choisir, "On peut dire qu’ à court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables". L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais on s’interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines.
Des médicaments dans l'eau de source !
60 millions de consommateur indique qu'"Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale",et avec France Libertés ils appelent, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants. L'analyse a porté sur environ 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements de France .Sur les bouteilles d'eau étudiées -portant sur l'ensemble du marché- 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides.
Ce qui étonne c'est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Saint Yorre, Salvetat, MontRoucous, Saint Armandet Céline Cristaline.La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la réglementation des eaux minérales", souligne 60 millions de consommateurs,qui précise avoir procédé deux fois à l'analyse des échantillons après contestation de la part des embouteilleurs des premiers résultats et de la méthodologie employée accusée de produire de "faux positifs".
Des désherbants dans l'eau en bouteille !
Par ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel, la Volvic, la Cora , et la Cristaline ."Ce qu'on en retire, ce n'est pas de dire que telle marque est plus risquée qu'une autre. Il n'y a pas les bons et les mauvais. Sur l'ensemble des marques, il y a un problème". "Les embouteilleurs sont extrêmement prudents mais ça interpelle de voir qu'il peut y avoir (des micropolluants), même si c'est infinitésimal, qui ne devraient pas être là".
Le magazine Que Choisir confirme la mauvaise qualité de l'eau du robinet en France :
Dans son magasine Que Choisir rend publique une analyse préoccupante de la qualité de l’eau du robinet distribuée en France.
Si 97,5% des Français ont accès tout au long de l’année à une eau de bonne qualité, en revanche près de deux millions de consommateurs paient, eux, pour une eau non conforme aux critères règlementaires. Le cocktail des principaux polluants décelés (pesticides, nitrates, sélénium) met en évidence les graves menaces que la pression agricole fait peser sur la ressource.
Les pesticides et les nitrates inondent les cultures… mais aussi l’eau du robinet
Plus d’un million de consommateurs reçoivent une eau contaminée en pesticides, en nitrates et en sélénium. Les départements les plus touchés se retrouvent dans les zones où l’agriculture est la plus intensive : Bassin Parisien (Eure-et-Loir, Loiret, Seine-et-Marne, Yonne), le Nord et la Champagne (Pas-de-Calais, Marne, Aube).
L’agriculture : un pollueur récidiviste
Loin d’être ponctuel, le problème de la pollution d’origine agricole est structurel. L’utilisation des pesticides n’a pas diminué en 10 ans. L’explication tient au fait que le principe pollueur-payeur est inversé. Alors que l’agriculture est à l’origine de la pollution en nitrates et pesticides respectivement pour 74% et 90%, ce sont les consommateurs qui supportent, via la redevance pollution, l’essentiel (près de 90%) de la facture. Au final, les pollutions agricoles génèrent sur la facture d’eau des dépenses supplémentaires annuelles au minimum comprises entre 640 et 1 140 millions d’euros, soit de 7% à 12% de la facture d’eau des ménages français(2).
Traitement de l’eau et contamination naturelle : des défauts de réglage à la marge…
Les contaminations liées au défaut de traitement (qualité bactériologique, aluminium) et aux contaminations naturelles (radioactivité) sont nettement moins marquées. Si elles ne représentent que 31% de la pollution de l’eau, elles touchent néanmoins 1 500 communes et 500 000 consommateurs. Les associations locales de l’UFC-Que Choisir, situées dans ces secteurs, sont donc intervenues auprès des maires des communes concernées pour leur demander de prendre, sans délai, des mesures d’information des consommateurs et de traitement des non-conformités.
L’enjeu d’une eau de qualité est primordial, tant du point de vue du pouvoir d’achat, que de l’environnement. Il faut en effet rappeler que, comparée à l’eau en bouteille, l’eau du robinet remporte le match haut la main. Elle est ainsi à qualité équivalente, jusqu’à 130 fois moins chère que sa rivale en bouteille plastique et contribue près de mille fois moins à l’effet de serre(3).
L’UFC-Que Choisir ne peut plus tolérer le recours aux mesures palliatives où l’eau polluée est diluée avec de l’eau conforme, ni encourager la fuite en avant consistant à percer toujours plus de captages. Afin que les pollutions agricoles soient stoppées à la source, l’UFC-Que Choisir demande aux pouvoirs publics nationaux et européens :
- Une protection efficace de tous les captages ;
- Une application du principe constitutionnel pollueur-payeur dans le domaine des pollutions agricoles pour dissuader les pratiques agricoles polluantes ;
- Que les aides de la Politique Agricole Commune (PAC) soient réservées aux modes de production s’inspirant des principes des agricultures intégrées et biologiques.
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